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Les intentions de ce Festival ? Donner à tous les publics, petits et grands, le goût de la lecture, leur permettre de s’exprimer à travers des ateliers artistiques et de l’écriture, échanger, créer et découvrir !

Hélène nous a confié..

ATELIER D’ECRITURE DU FESTIVAL DU JOURNAL INTIME

St Gildas du Rhuys - juin 2021

 

Jeudi 1er avril

Ce fut la fête aujourd’hui. Tout le bureau s’est amusé à se faire des farces, à s’épingler des poissons dans le dos… Ce soir, en rentrant à la maison, j’en ai trouvé un dans mon sac, je ne sais pas qui me l’a mis ?

 

Vendredi 2

L’ambiance au travail a été agréable. Mademoiselle Holonbecque était de bonne humeur, ça nous changeait de d’habitude.

Demain, je pars en vélo pour le pique-nique avec Nadia et Annick, pourvu qu’il fasse beau !

 

Lundi 5

Impossible de trouver une minute pour écrire, il s’est passé trop de choses dans ma vie ces deux derniers jours.

D’abord le pique-nique : nous sommes allées sur le bord de la rivière et comme il faisait beau, nous nous sommes trempé les pieds. C’est à ce moment où Monsieur Philippe et Monsieur Jean-Claude sont arrivés par surprise. On n’a pas réussi à savoir comment ils nous ont retrouvées, mais moi j’étais bien contente !!

Je te le confie à toi, mon journal, j’ai un gros petit faible pour Monsieur Philippe. C’est le sous-chef du bureau, sous les ordres de Mademoiselle Holonbecque (entre nous je ne sais pas comment il fait pour la supporter !)

Monsieur Philippe, il est grand, pas très beau, mais il a du charme et bon caractère : par exemple quand la chef nous attrape quand on tape moins vite sur nos claviers, il passe après pour nous réconforter et ça nous fait du bien. J’ai remarqué qu’il se tient souvent près de moi depuis quelques temps. Il me regarde gentiment et ne me fait jamais de réflexions.

Alors, depuis que j’ai remarqué tout ça, je me mets un peu de rose à joue et de rouge à lèvres le matin. Oh, juste un peu car c’est interdit de venir au bureau maquillée.

L’autre jour, j’ai eu peur car Jacqueline m’a dit que j’avais bonne mine ; ça m’a fait rougir, surtout que Monsieur Philippe n’était pas loin…

J’arrête d’écrire, je vais dormir. A demain mon confident !

 

Jeudi 8

Je suis énervée au possible. J’en tremble encore, j’ai du mal à tenir mon stylo : ce midi, juste avant la pause, Monsieur Philippe est venu à mon bureau. Je ne l’ai pas entendu, j’étais en train de taper la conclusion du rapport de la réunion de Direction quand j’ai senti une main se poser sur mon épaule. Ça m’a fait une de ces peurs !!! J’ai sursauté, mais quand j’ai vu que c’était Monsieur Philippe, mon cœur s’est emballé !! J’ai eu une bouffée de chaleur intense, jamais je n’avais ressenti une telle émotion. Je n’osais pas le regarder, je ne savais plus quoi faire…

Il m’a appelée : « Mademoiselle ? Mademoiselle Monique ? » J’ai du répondre quelque chose, mais je ne sais plus quoi. Alors il m’a dit : « Venez avec moi s’il vous plait ».

Si tu savais, mon cher journal, je ne tenais plus sur mes jambes ! J’ai quand même réussi à le suivre, toute tremblante.

Arrivés dans son bureau, juste à côté de celui de Mademoiselle Holonbecque, il m’a dit qu’ils étaient contents de mon travail et qu’ils envisageaient une promotion pour moi. Tu te rends compte ? Et s’il me proposait de travailler avec lui ??? Quel rêve….

J’étais tellement contente que j’ai balbutié des remerciements et suis vite retournée à ma place, rouge d’émotion. Les camarades me lançaient des regards interrogatifs, mais il a fallu attendre la pause pour les mettre au courant.

Je te raconte la suite demain, mais là il est trop tard.

 

Vendredi 9

Eh bien, c’est la douche froide ! Ma promotion fait des jalouses ! Annick, que je pensais une bonne amie, Josette la pipelette, et surtout Yvonne se sont jetées sur moi à la sortie du travail. Elles m’ont accusée d’avoir fait de l’œil à Monsieur Philippe, d’avoir minaudé en me maquillant malgré l’interdiction, tout ça pour obtenir des faveurs ! Bref elles ne digèrent pas et sont jalouses comme des teignes !

 

Lundi 12

Ça y est, j’ai un nouveau bureau depuis ce matin, plus de responsabilités, et j’ai le droit de m’habiller comme je veux… Mais c’est la catastrophe, je ne vois plus Monsieur Philippe…. Je suis à un autre étage et ne le croise même plus dans les couloirs.

A la sortie des bureaux, les filles se sont bien moquées de moi et ricanent tant et plus. Quelle déception…

Oh, à bien y réfléchir, Monsieur Philippe était gentil, mais pas plus que ça. Et puis il n’avait pas autant de charme que je voulais bien lui trouver, j’étais tellement jeune et naïve…

Par contre hier j’ai repéré Monsieur Léon, du contentieux. Je t’en reparlerai sûrement, à toi mon cher journal.

 

Hélène S

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